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La folle aventure de Maude

février 13, 2019 By JL

{Quête de soi, perte des sens, rencontre avec soi-même… tout ça quoi}

Le 13 janvier 2019, j’ai tout plaqué.
Le 13 janvier j’ai quitté ma famille, mes amis, mon amour, mon Québec, mes deux jobs. J’ai troqué les tempêtes de neige pour me promener en gougounes 24/7.
J’suis partie sur un coup de tête, sur un coup de cœur, en planifiant presque rien.
J’ai terminé mon baccalauréat en novembre, fait ma demande de PVT d’un an en Australie en décembre et une semaine plus tard j’achetais mon aller-simple pour le mois suivant.
J’ai fait mes bagages la veille au soir et le matin même, oubliant qu’en Australie il y a un automne, un hiver et un printemps, pas seulement qu’un été. Je me ramasse donc avec trop de bikinis et pas assez de vêtements chauds pour les soirées dehors, qu’une seule paire de baskets (et des running gris et rose, disons que ça ne s’agence pas avec tout!), pas de sac à dos léger de jour, ni de sac à main par exemple. On apprend avec la baisse de notre compte épargne si on voit cela comme ça.

J’ai demandé à ma sœur de venir me porter à l’aéroport pour éviter les adieux déchirants avec tout le monde. Pour éviter d’avoir l’impression d’abandonner mes proches à la maison pendant que moi je m’abandonne un peu moins.
Sa force de caractère me donnait la confiance nécessaire pour refermer la porte de la voiture et d’entrer dans l’avion 3 heures plus tard.
Je n’ai pas pleuré. Du moins jusqu’à ce que je me retrouve réellement seule une bonne dizaine d’heures plus tard, quelque part entre Montréal et Beijing, en regardant à travers mon hublot les petites lumières qui constituaient une ville que je ne connaissais pas et que je ne connaitrai jamais. Je me suis permise trois quatre larmes de courage, de détermination et de fille un peu perdue dans sa vie mais bien fière de sauter enfin le pas.

À pareille date, en janvier 2018, je me retrouvais « barrouettée » d’une chambre d’hôpital à un corridor mal peinturé et trop éclairé pour la nuit, dans l’attente d’une évaluation psychiatrique remise au lendemain, faute d’absence de médecin psychiatre en soirée.
En janvier 2018 je faisais, sans réellement m’en rendre compte, une tentative de suicide.
Ma première.
Ma dernière.
Mon copain de l’époque m’avait trouvée en crise dans notre appart après une énième dispute avec lui. Il m’a conduite à l’hôpital en promettant de rester tout le long.
Il est parti aussitôt que l’infirmière au triage nous a dit qu’il fallait que je passe la nuit là-bas. Il était fatigué, il travaillait le lendemain, il voulait rentrer.
La seconde qu’il a mis le pied hors du centre hospitalier, j’ai senti mon cœur se projeter hors de ma poitrine, le suivre jusqu’à sa voiture, et se faire écraser sous les roues. Il est resté là un moment, étalé, écrabouillé sur la chaussée glacée du mois de janvier.

Le lendemain, après plus d’une douzaine d’heures à attendre en jaquette et en pantoufles bleues, les fesses à moitié à l’air (satanées jaquettes qui ne couvrent rien du tout), honteuse et désemparée… je recevais mon congé en même temps qu’un diagnostic (mais je savais déjà). Je suis allée, les pas traînant, dans le parking souterrain. Pour chercher à tâtons un cœur amoché par une relation qui se terminera quelques mois plus tard en queue de poisson. Je l’ai ramené chez moi et je me suis promis d’en prendre soin à partir de ce moment-là.
Quelques heures plus tard j’appelais ma thérapeute que je voyais on and off depuis quelques années. Je prenais moi-même ma vie en main. Des mois durant, j’ai travaillé d’arrache-pied à coups de séances d’une heure, une fois par semaine. Sans assurances et malgré mon maigre salaire étudiant, je mettais l’argent nécessaire à ma guérison.


Janvier 2019. Un an après.
Jamais je ne vous aurais crus l’an dernier si vous m’aviez dit que je partirais seule dans une aventure à durée indéterminée.
Jamais je n’aurais osé me donner le choix de vivre enfin.
Jamais je n’aurais pensé me perdre pour mieux me trouver.
Et jamais, en répondant à la fameuse question « tu pars combien de temps? » j’aurais répondu « je ne sais pas » et d’être en paix avec une réponse pas claire pour deux cennes. (Traduction du québécois au français : pas claire pentoute = pas claire du tout)

C’est mon tout premier voyage. Solo, je parle. Mais c’est la première fois que je me retrouve seule, même si on n’est jamais vraiment seul ici.
Jamais je n’aurais cru être assez forte mentalement pour m’acheter un billet d’avion pour partir dans un pays à l’autre bout de la Terre, là où mon père jurait en rigolant que la toilette « flushait » à contresens. Là où géographiquement je serais censée me retrouver « la tête en bas ». C’est vrai, je me sens un peu confuse par moments. J’ai peut-être vraiment la tête à l’envers. J’ai peur, je stresse, je me sens souvent intimidée dans ce pays que j’apprivoise encore et qui sera mien pour les prochains mois. Mais je ris, je découvre, je m’émerveille même la tête en bas. En fait surtout la tête en bas. C’est peut-être ça que mon père voulait dire après tout.

Probable qu’en quittant ma terre d’adoption je voulais fuir quelque chose de plus grand que moi. J’y ai laissé mon cœur fragmenté par les relations toxiques, les tensions parentales, mon passé lourd en autodestruction. Je voulais aussi repousser le moment où je me trouverai une « vraie job d’adulte » comme on dit au Québec.
Je voulais quitter mon confort routinier pour des aventures qui font peur. Me jeter dans le vide sans corde pour me retenir. Je voulais me déboussoler pour me trouver un peu plus, et je ne parle pas de plans cartésiens.

Parfois ça me manque de voyager à deux. Ça me manque de me jeter dans le vide en sachant qu’il y a quelqu’un qui m’attend, bras ouverts, sur la terre ferme.
Ça me manque de dire à l’autre « prend moi en photo, mais de dos car j’ai le visage tout en sueur d’avoir grimpé les 1237 marches du Tiger Cave Temple à 40 degrés ou parce que mon mascara non waterproof a coulé dans l’eau trop chlorée de la piscine et que j’ai l’air d’un raton ».
Je m’ennuie d’être plus que juste une, mais je m’étais encore plus ennuyée d’être égoïste pour une fois dans ma vie.

Voyager solo, c’est un peu un baume sur des vieilles blessures du passé. C’est comme un poème lu au bon moment, comme manger de la crème glacée à même le pot, c’est comme écouter des vidéos de bébés chiens maladroits après une dure journée au boulot.
Ça fait du bien à l’âme, et puis ça guérit le cœur au passage.

Article lu 9 !

Classé sous :News

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